Pascal Ulrich
1964 - 2009
Pascal Ulrich
est né le 23 février 1964 à Strasbourg
dans le quartier Finkwiller. Sa sœur décède à l’âge de un an.
Enfant, c’est un bon élève et c’est sa grand-mère qui l’élève
jusqu’à son décès. Pascal a alors 9 ans. Vers 14 ans, il
commence à rompre avec ses parents et quitte l’école. Deux ans
plus tard, il fait une fugue avec une riche hollandaise de 21 ans.
Ensemble, ils font le tour de l’Europe et avec elle, Pascal
découvre sauvagement ses premiers ébats amoureux, la drogue,
l’alcool, la poésie et écrit ses premiers poèmes. A 17 ans, il
fait un coma éthylique et est interné durant 3 semaines. Il entre
ensuite dans le monde du travail mais ne le supporte pas. A 23 ans,
en 1987, il crée une petite revue de poésie « Dada
64 »
et publie plusieurs recueils. A 25 ans, il fait une tentative de
suicide et reste 6 mois en hôpital psychiatrique. A sa sortie, il
obtient une pension d’invalidité et ne travaillera plus.
Pascal
se consacre alors exclusivement à l’écriture, au dessin, à la
lecture et à la musique qu’il écoute jour et nuit. Ses œuvres
sont régulièrement publiées dans de nombreuses revues de poésie.
Certaines lui demandent même d’écrire des chroniques et des
critiques. Sur France culture, dans plusieurs émissions, on peut
entendre ses poèmes. Il participe à plusieurs expositions à
Schiltigheim mais aussi au Mexique, au Brésil ou à Cuba même s’il
n’est pas présent. Pascal entretient également une importante
correspondance avec des écrivains et éditeurs en France, en
Belgique mais également en Inde. A partir des années 1990, il
commence à décorer ses enveloppes avec des feutres de couleur.
Ainsi, l’Art
postal
deviendra chez Pascal une de ses principales occupations.
En
janvier 1996, il devient micro éditeur en créant « Absurde
crépuscule »
et publie des recueils de poésie ainsi qu’une revue du même nom.
En 1997, il fait une pancréatite aigue et après son
hospitalisation, ne boira plus une goutte d’alcool pendant des
années. Au cours de l’été 1998, il monte un atelier avec un
sculpteur, dans le port de Khel,
en Allemagne, avec de nombreux autres artistes, inspirés par Andy
Warhol et la Factory de New York. Pascal prend alors le pseudonyme de
« Bakou »
et découvre la peinture acrylique. Durant les années 2000, Pascal
dessine et peint énormément et son style va évoluer d’une
manière spectaculaire. Il voyage à Marseille, Toulouse, Paris, Lyon
ainsi qu’en Belgique. En 2004, il recommence à boire. Les années
suivantes, il va enchaîner dépression, séjours en hôpital
psychiatrique, délirium tremens, cure de sevrage alcoolique et
nouvelle pancréatite. En janvier 2008, il publie « Epitaphes »
un recueil de 105 aphorismes.
Le
1er
mars 2009, Pascal saute depuis
la fenêtre de son appartement qui se trouve au 5ème
étage. L’urne
contenant ses cendres est déposée dans le caveau familial à
Strasbourg.
Dans
son testament, Pascal Ulrich lègue ses dessins, peintures et
sculptures à la ville de Strasbourg et toute sa correspondance à la Bibliothèque Jacques Doucet à Paris.
Après plusieurs mois de démarches auprès de la mairie et de la bibliothèque, personne ne semble désireux d'acquérir ce fond.
Après plusieurs mois de démarches auprès de la mairie et de la bibliothèque, personne ne semble désireux d'acquérir ce fond.